HYPERTROPHIE MAMMAIRE: SEINS LOURDS
Cette intervention, praticable dès la fin de la croissance, consiste à diminuer le volume du sein, et adapter la peau qui l’enveloppe.
Les cicatrices sont obligatoires et sont le seul réel problème, en raison de l’importance de l’ablation cutanée nécessaire, mais l’amélioration du confort et de la silhouette les font toujours accepter dans les hypertrophies avec seins tombants.
La plupart des techniques autorisent grossesses et allaitement après deux ans.
Le sein présente deux composantes: graisseuse et glandulaire.
Une mammographie sera réalisée préalablement à la décision opératoire.
En cas de seins à prédominance graisseuse, avec hypertrophie modérée et une peau tonique, un remodelage par liposuccion peut être envisagé sous anesthésie locale ou générale selon les cas.
En cas de seins denses, lourds et invalidants avec excédant cutané, la plastie de réduction et d’adaptation de la peau s’impose.
Les cicatrices se décomposent habituellement en trois portions :
- Horizontale : de longueur variable selon la méthode chirurgicale choisie. Elle permet de reduire la distance entre l’aréole et le sillon sous mammaire.
- Autour de l’aréole : la cicatrice est constante et permet de la reposer en position naturelle.
- Vers le sillon sous mammaire : cette cicatrice est plus ou moins verticale. C’est elle qui permet de regalber le sein.
Dans certains cas très particuliers une ou deux de ces composantes cicatricielles peuvent être évitées.
Ces cicatrices évoluent toujours lentement au fil des mois pour aboutir à un résultat variable en à 12 à 18 mois selon la qualité de la peau, et l’âge.
Au début, la cicatrice est sèche puis rougit vers le deuxième mois avant de s’améliorer progressivement.
Il n’y a pas de risque accru de cancer après cette intervention
Modalités pratiques
- Anesthésie générale le plus souvent
- Douleur modérée avec gène due aux drains
- Hospitalisation 3 à5 jours
- Pansement élastique 6 à 8 jours puis soutien gorge de maintien pendant 2 à 4 semaines.
- Ablation des fils : 8 à 15 jours ou fils résorbables.
- Convalescence: 21 jours en moyenne.
PTOSE MAMMAIRE: SEINS TOMBANTS
Si le volume mammaire est suffisant seule la diminution du « sac cutané » est à envisager : l’intervention un peu moins importante est similaire à celle des réductions mammaires pour le temps cutané mais les cicatrices sont beaucoup plus courte et souvent meilleures.
Dans la ptose mammaire les seins ont un « sac cutané » trop grand avec un volume mammaire correct ou trop petit : les seins « tombent ».
Les cicatrices se décomposent habituellement en trois portions :
- Autour de l’aréole : la cicatrice est constante et permet de la remonter.
- Vers le sillon sous mammaire : cette cicatrice est plus ou moins verticale.
- Horizontale : de longueur variable selon la méthode chirurgicale choisie.
Modalités pratiques
- Anesthésie générale ou locale.
- Douleur modérée en partie due aux « drains »
- Hospitalisation 1 à 2 jours
- Pansement élastique puis soutien gorge de maintien pendant 2-3 semaines.
- Ablation des fils : 8 à 15 jours, ou fils résorbables.
- Convalescence : 8-12 jours en moyenne
Dans certains cas très particuliers une ou deux de ces composantes cicatricielles peuvent être évitées. Il peut donc y avoir un cercle autour de l’aréole, éventuellement accompagné d’un petit trait vertical.
Si le volume du sein est vraiment trop petit, on peut combiner la pose de prothèse et la diminution du « sac cutané ». Les cicatrices sont donc analogues et le volume manquant sera remplacé par une prothèse.
La pose isolée de prothèse est tentante car ne laissant que des cicatrices négligeables, mais en règle générale, inadéquate lorsque que la ptose est importante.
CHIRURGIE DU SEIN A CICATRICES MODEREES
Il s’agit d’une intervention qui nécessite obligatoirement les trois conditions suivantes :
- une modification de volume modérée (diminution ou augmentation).
- une ptose modérée.
- une peau de bonne qualité sans vergetures importantes.
Cicatrice autour de l’aréole
L’incision autour de l’aréole va permettre de séparer la peau et la glande mammaire, et de remonter le mamelon qui descend trop.
Le modelage du sein comprend selon les cas une diminution et/ou remontée par plicature, ou dans certains cas sa fixation au muscle pectoral.
La cicatrice se limite donc à un cercle, ou un arc de cercle autour de l’aréole, ce qui est très discret, même s’il existe pendant les deux premiers mois quelques fronces qui disparaîtront progressivement.
C’est la discrétion de la cicatrice qui rend cette méthode intéressante, mais qui ne peut s’appliquer à toutes les situations.
Cicatrice autour de l’aréole et verticale
La cicatrice autour de l’aréole, et son prolongement vers le bas, presque jusqu’au sillon sous mammaire, va permettre de diminuer la taille de l’aréole, de la remonter, ainsi que de supprimer l’excédent de peau.
La cicatrice se limite donc à un cercle très discret, et un trait vertical sous mammaire, même s’il existe pendant les deux premiers mois une petite fronce inférieure, qui s’estompe progressivement. Cette méthod est intéressante, mais peut s’appliquer à tous les problèmes mammaires.
Ces interventions vont permettrent de maintenir le sein par une réaction d’ « engainement » qui se crée au niveau de la partie supérieure de la glande mammaire, mais aussi de redraper la peau harmonieusement sur le sein: la contention post-opératoire est donc ici encore plus qu’ailleurs, fondamentale.
La pose d’une petite prothèse pour augmenter le contenu (glande) et l’ajuster au contenant (sac cutané) est également possible durant la même intervention.
Modalités pratiques
- Anesthésie générale ou locale
- Sein un peu ferme pendant presque six mois
- Hospitalisation de 2 jours
- Pansement modelant 3 à 5 jours puis soutien gorge de maintien pendant 3 semaines.
- Ablation des fils : 8 à 15 jours ou fils résorbables.
- Convalescence de 10 jours environ.
PROTHESES MAMMAIRES
L’insuffisance de taille des seins peut être isolée, ou s’associer à une chute des seins (ptose).
La seule correction de ce problème est chirurgicale. Les hormones et les comblements (filling) sont inefficaces.
Le principe est de remplacer la glande absente ou insuffisante par une prothèse.
L’opération dure une à deux heures sous anesthésie générale : le chirurgien crée une « loge » dans le plan choisi et va insérer la prothèse prévue avec un résultat immédiat, durable.
Choix des prothèses:
- La taille des prothèses fonction de vos désirs et de votre corpulence.
- Le type des prothèses.
Plusieurs types de prothèses existent avec pour chacune, des avantages et des inconvénients particuliers.
- Gonflables avec du sérum physiologique, avec risque de dégonflement (flat)
- Pré remplies de gel de silicone, plus « naturelles » au toucher.
- A surface lisse, ou à surface rugueuses, donnant très peu de coque,
- De forme ronde, naturelle, ou anatomique.
- De projection plus ou moins importante.
- De fermeté (cohésivité du silicone) variable.
Le silicone moderne est semblable à une gomme, et ne s’écoule pas, même si l’on ouvre la prothèse.
Le risque en rapport avec les silicones a largement été exagéré.
Actuellement, les normes internationales autorisent la pose de prothèses remplies au gel de silicone, l’innocuité de cette substance ne faisant plus aucun doute, dans cette condition d’utilisation.
Aucun risque de cancer secondaire n’a été prouvé. Les prothèses sont placées en avant ou en arrière du muscle grand pectoral.
L’incision se fait soit autour de l’aréole, soit dans l’aisselle, soit sous le sein. La cicatrice est très peu visible.
On peut utiliser la cicatrice nécessaire à la correction d’une éventuelle ptose associée. Un suivi tous les ans est souhaitable.
Au bout de 10 ans, on peut décider ou non de les changer, en fonction de l’examen, mais surtout en fonction de l’évolution éventuelle de la technologie.
Après quelques années, la loge créée par le chirurgien peut devenir fibreuse et se contracter autour de la prothèse : on parle alors de « coque péri prothétique » dont il existe plusieurs degrés. Cette coque peut être brisée par une manœuvre externe appelée « squeezing », pratiquée par le chirurgien, ou lors d’une ré intervention par la même cicatrice.
En cas de seins denses, lourds et invalidants avec excédant cutané, la plastie de réduction et d’adaptation de la peau s’impose.
A noter :
- Pas de risque de cancer du sein ; les prothèses sont d’ailleurs utilisées pour les reconstructions du sein après cancer.
- Grossesse et allaitement déconseillés la première année seulement.
- Pas de trouble de sensibilité des mamelons.
- Il n’est pas possible de corriger une ptose importante par une mise en place de prothèse sans diminution du « sac cutané ».
Modalités pratiques
- Anesthésie générale
- Hospitalisation 1 à 2 jours
- Peu de douleurs
- Ablation des fils : 6 à 10 jours ou fils résorbables.
- Arrêt de travail : 4 à 8 jours.
- Port de soutien gorge 1 à 2 mois.